Le baril a atteint le cours record de 100,05 dollars hier à New York.
Extrait de l'entretien avec le président de la commission de l’énergie du Conseil d’analyse stratégique.
Ancien PDG de la Cogema et ancien président de la Commission de régulation de l’énergie (CRE) de mars 2000 à mars 2006, Jean Syrota vient de remettre un rapport d’orientation sur les enjeux énergétiques. Il explique que la fin de l’or noir n’est pas aussi proche qu’on le pense. En revanche, son prix et la lutte contre les émissions de CO2 est favorable au renouveau du nucléaire.
LE FIGARO. - Le pétrole s’envole, tout proche de la barre des 100 dollars le baril. Vous n’envisagiez pas un tel niveau avant 2015...
Jean SYROTA. - Prévoir le prix du pétrole est une entreprise hasardeuse. La commission de l’énergie du Centre d’analyse stratégique s’est fondée sur le caractère cyclique de ce prix et elle a estimé qu’on était entré dans une nouvelle période de prix élevé, de 60 à 80 dollars par baril jusqu’en 2015, de 100 à 150 entre 2015 et 2030, puis d’environ 100 de 2030 à 2050. Il est prématuré de dire que ces prévisions étaient trop optimistes ; il s’agit de moyennes et il faut juger sur la durée. La lutte contre les émissions de CO2 et le haut niveau des prix feront baisser la consommation mondiale d’hydrocarbures. La fin du pétrole, qui n’est pas aussi proche qu’on l’entend parfois, s’en trouvera retardée.
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